Son héritage gaulliste, Nicolas Dupont-Aignan le clame haut et fort. Interrogé par leJDD.fr à l’heure de la commémoration du 70e anniversaire de l’appel du 18-Juin, le président du mouvement souverainiste Debout la République en fait même l’éloge de sa modernité. Et fustige tous ceux qui en trahissent l’esprit, Nicolas Sarkozy en tête.
Quel message retenez-vous de l’appel du 18-Juin ?
Quand tout est perdu, il y a toujours un espoir. C’est un message extraordinaire. Alors que tout le monde était résigné, un homme s’est dressé et a sauvé l’honneur du pays. C’est tout à fait essentiel. Et quand on voit, aujourd’hui, le niveau de résignation dans notre pays - alors que la situation en 1940 était bien pire - on se dit qu’il existe bien une solution de retrouver l’espoir…
Sur votre blog, vous indiquez que vous commémorerez le 18-Juin, non pas à Londres comme Nicolas Sarkozy, mais dans la Somme auprès de salariés menacés par une délocalisation. Pourquoi ?
L’appel du général de Gaulle est un message de résistance. Or, aujourd’hui, je crois que l’enjeu est de résister à la capitulation économique et sociale, qui se traduit par des délocalisations, un chômage de masse et la désespérance des habitants. Je crois que faire vivre l’appel du 18-Juin, c’est épouser les combats du 21e siècle et pas seulement honorer nos anciens. Ceci est louable bien entendu, mais il faut aller au-delà. Symboliquement, je veux montrer qu’il existe des combats qui nécessitent l’urgence.
La "schizophrénie effrayante" de Sarkozy
La présence à Londres de Nicolas Sarkozy n’est-elle pas un geste politique fort de sa part ?
En tant que président de la République, c’est un geste politique fort, je ne le conteste pas. En revanche, nous assistons dans le même temps à une récupération politique inacceptable. Tout ce que fait Nicolas Sarkozy depuis 2007 n’est qu’une remise en cause des acquis du général de Gaulle. Il s’agit même d’une véritable entreprise de démolition.
Qu’est-ce qui vous faire dire cela ?
De très nombreux exemples qui vont à l’encontre du gaullisme : le non respect du peuple, avec la remise en cause du référendum européen de 2005 par le Traité de Lisbonne ; le retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan ; une obéissance aux intérêts bancaires et non à l’intérêt général ou encore une pratique du pouvoir qui fait de Nicolas Sarkozy un chef de clan et non le président de tous les Français. Tout cela pour dire qu’il cultive une schizophrénie effrayante.
Effrayante, carrément ?
Oui, c’est très choquant. Nicolas Sarkozy affirme reprendre l’héritage du général alors qu’il ne fait que le saborder. La cerise sur le gâteau étant l’accord passé avec Angela Merkel aux termes duquel la France abandonne sa souveraineté à Bruxelles en matière budgétaire (*). Comment peut-on mener une telle politique et, dans le même temps, faire un grand discours à Londres ? Cela n’a aucune crédibilité. Pour autant, je ne demande pas à Nicolas Sarkozy d’être gaulliste, je regrette seulement son double langage permanent.
"Les Français ne sont plus libres"
A droite, Dominique de Villepin se revendique également du gaullisme. Est-il plus crédible ?
Oui, évidemment. Il suffit de regarder les actes : il l’a éminemment prouvé lors de son discours à l’ONU en 2003 sur l’Irak. Il l’est un peu moins, en revanche, quand il accepte lui aussi la supranationalité de l’Union européenne.
Finalement, le véritable héritier du général de Gaulle, c’est Nicolas Dupont-Aignan...
Je n’ai pas cette prétention et je n’ai d’ailleurs pas à distribuer des "brevets de gaullisme" à qui que ce soit. Je dis juste que ceux qui s’en réclament en paroles, bien souvent, le trahissent allègrement dans les actes.
A vous entendre, on a l’impression que le gaullisme est une doctrine figée, sans capacité de pouvoir s’adapter à son époque…
Non, pas du tout. Le gaullisme n’est pas une nostalgie. En revanche, j’estime que l’on n’a pas à se réclamer du gaullisme quand on fait l’inverse. Sur le couple franco-allemand, je n’oublie pas que c’est le général de Gaulle qui a montré la voie. Mais, à l’époque, il s’agissait d’une relation d’égal à égal. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas et cela me met profondément en colère. Le général de Gaulle s’est battu pour que les Français soient libres et maîtres de leur destin. Aujourd’hui, ils ne le sont plus. C’est tout à fait révoltant.
(*) Nicolas Dupont-Aignan fait référence à la possibilité pour la Commission européenne d’avoir un droit de regard sur les grandes lignes du budget de chaque Etat membre. Une initiative prise par les ministres des Finances des 27 début juin, dans le cadre d’une meilleure gouvernance économique de l’UE, et qui fait toujours polémique.
La formule est tirée du discours prononcé à Strasbourg en novembre 1959 : « Oui, c’est l’Europe, depuis l’Atlantique jusqu’à l’Oural, c’est l’Europe, c’est toute l’Europe, qui décidera du destin du monde ! » L’expression cheminait depuis longtemps dans ses interventions – ainsi le 16 mars 1950 : « L’atmosphère européenne serait changée de l’Atlantique jusqu’à l’Oural », ou, le 12 novembre 1953 (voir vidéo ci-dessous) : « [en 1945], je n’oubliais pas que l’Europe va de Gilbraltar à l’Oural. »
Employée à maintes reprises par la suite, cette expression a une formidable portée politique. En pleine guerre froide, à une époque où la bipolarité est un des grands principes organisateurs de la vie internationale, elle suggère une remise en cause de l’ordre établi à la fin de la Seconde Guerre mondiale et une posture particulière face au grand allié américain. Elle conduit à s’interroger sur la sortie du conflit Est-Ouest et sur la réunification du Vieux continent. Evoquer une Europe qui s’arrête à l’Oural, qui n’est une frontière ni politique ni culturelle, revient à proposer d’amputer l’URSS des deux tiers de son territoire. Si les Soviétiques n’ont guerre dénoncé cette formule dans laquelle ils ont vu avant tout une contestation de la présence américaine, ils ont cependant demandé des éclaircissements par voie diplomatique.
De Gaulle refuse la division de l’Europe « artificielle et stérile » qui est « le pire mal de notre époque ». Sa volonté de modifier le statut quo rejoint ici le sens profond qu’il a de l’Histoire. Parce qu’elle est une réalité historique et géographique, l’Europe ne peut se réduire à sa partie occidentale. Le projet gaullien correspond à une grande ambition internationale : au sein d’une Europe réconciliée, à nouveau maîtresse de son destin, la France redevient, face aux Etats-Unis, un acteur central de la vie internationale. Il est aussi un grand projet d’équilibre et de paix. L’Europe de l’Atlantique à l’Oural inclut l’URSS ou du moins la Russie, car c’est à elle que de Gaulle se réfère le plus souvent, convaincu que les idéologies et les régimes passent alors que les Nations demeurent. Elle implique une réconciliation franco-allemande et un règlement du problème allemand pouvant aller jusqu’à la réunification. Les questions russe et allemande sont ici liées : lorsqu’elle ne sera plus ni totalitaire ni expansionniste, l’URSS contribuera à l’équilibre indispensable à la Paix.
« De Gaulle est le dernier grand écrivain de la France »
18/06/2010 22:15
Par Jérôme Dupuis
Le Général a toujours entretenu des rapports étroits avec la littérature et ses meilleurs auteurs. Editeur de Charles de Gaulle en Pléiade, Jean-Luc Barré décrypte son inclination pour les lettres.
L’entrée des Mémoires de guerre de Charles de Gaulle au programme de français des classes terminales a suscité une polémique. Le Général est-il un écrivain ?
Ce statut lui était déjà reconnu de son vivant par Mauriac, Camus ou Claudel. Un mémorialiste, je pense entre autres au cardinal de Retz ou même à Churchill, peut aussi être un écrivain. Charles de Gaulle est sans doute le dernier grand écrivain de la France, dans la tradition de Barrès ou Péguy. Peut-être est-ce cela, justement, qui gêne aujourd’hui… J’ai eu l’occasion d’étudier de très près ses manuscrits : pour chaque chapitre, il existe six ou sept versions, sans cesse retravaillées, mot à mot, jusqu’aux épreuves, qui faisaient encore l’objet de corrections. A mon sens, l’entrée du Général dans la collection de la Pléiade, en 2000, l’a définitivement consacré comme écrivain.
On l’ignore souvent, mais Charles de Gaulle, dans sa jeunesse, a écrit des poésies et des nouvelles…
Oui, à 15 ans, il a composé une saynète en vers influencée par Rostand et intitulée Une mauvaise rencontre, qui sera éditée à 50 exemplaires. Trois ans plus tard, sous le pseudonyme transparent de Charles de Lugale, il écrit Zalaïna, une étrange nouvelle racontant les amours coloniales d’un officier et d’une esclave mélanésienne. Il y a parfois un « ange du bizarre » qui plane au-dessus de lui, peut-être hérité de l’un de ses ancêtres, qui était barde breton. De Gaulle s’est inventé à travers les mots. Lorsqu’il comprend, après 1918, qu’il ne pourra pas devenir un grand chef militaire comme il l’a rêvé, il se réinvente par le verbe, en écrivant notamment Le Fil de l’épée [1932]. Et puis, ne faut-il pas avoir un certain sens de la fiction pour imaginer ce qui pourrait advenir de la France après la débâcle de mai 1940 ? A cette époque, il n’est rien et c’est par le verbe, avec l’appel du 18 Juin, qu’il va exister.
Quelles étaient ses lectures ?
Selon son fils, le Général lisait encore trois livres par semaine lorsqu’il était à l’Elysée. « Le plus beau métier du monde, c’est d’être bibliothécaire… Une bibliothèque municipale dans une petite ville de Bretagne, à Pontivy… Quel bonheur ! » a-t-il confié un jour à son aide de camp, François Coulet, dans les rues de Londres. J’ai eu le privilège de pouvoir « expertiser » sa bibliothèque personnelle à Colombey. Outre des Mémoires d’hommes politiques, de militaires ou d’historiens, tels que Churchill, Joffre ou Michelet, bien sûr, on y trouve surtout des ouvrages de littérature : tout Chateaubriand, tout Barrès, mais aussi Giraudoux, Camus, Aragon et même Courteline. Il y a deux grands absents : Proust et Céline. Peu de littérature étrangère, en revanche : Kipling, Hemingway, Buzzati (on imagine que son Désert des Tartares a dû particulièrement intéresser le Général…).
Quel était son écrivain favori ?
Chateaubriand. Tout comme chez l’auteur des Mémoires d’outre-tombe, il y a chez Charles de Gaulle une emphase maîtrisée, une forme de romantisme, une puissance du songe.
Le Général a entretenu des relations avec de nombreux écrivains, notamment François Mauriac…
En Conseil des ministres, en 1958, alors qu’il était question de décorer l’auteur de Thérèse Desqueyroux de la grand-croix de la Légion d’honneur, le Général a déclaré qu’il était « le plus grand écrivain français ». Devant les sourires amusés de l’assistance, il s’est alors tourné vers André Malraux et a rectifié : « l’un des plus grands »… Lorsqu’il part pour un long voyage dans le Pacifique, dans les années 1950, le Général emporte avec lui des romans de Mauriac. Il sera le premier écrivain reçu en 1944, rue Saint-Dominique, par de Gaulle, qui voulait prendre des nouvelles de l’Académie française. Pourtant, au grand désespoir de Mauriac, il n’y aura jamais de véritable proximité entre eux.
Et avec Malraux ?
Le côté Don Quichotte de Malraux épatait de Gaulle. Lui aussi a le sens de son propre mythe et invente avec éclat son destin. Et puis, en 1945, il lui apporte la « caution » de gauche qu’il recherchait. Lors du fameux discours de Malraux pour le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, le Général, admiratif, se tourne vers l’un de ses voisins et dit : « Ça prend… » Mais étrangement, à part Les chênes qu’on abat…, dédicacés à Yvonne de Gaulle, je n’ai trouvé aucun livre de Malraux dans la bibliothèque de Colombey.
Le Général est aussi capable d’engouements plus surprenants…
Il a entretenu une correspondance confidentielle avec le poète Pierre Jean Jouve, qui lui fera découvrir Hölderlin. Il existe 77 lettres de Charles de Gaulle à ce poète considéré comme plutôt hermétique qui, tout comme Albert Cohen, avait composé un admirable texte sur le Général. Les lettres que de Gaulle adresse à Pierre Jean Jouve sont tout sauf convenues. Faisant allusion à des phrases de Ténèbre, en 1965, il commente : « Quel est ce monde sombre où leur harmonie entraîne ? Le nôtre ou bien l’autre ? » Sa fidélité ne se démentira pas : « Détaché de tout, je le suis moins que jamais de vous », lui écrit-il par exemple le 6 octobre 1970, un mois avant sa mort.
Il détectera aussi très tôt le talent de Le Clézio…
Charles de Gaulle ne goûtait pas particulièrement la littérature d’avant-garde, mais il a apprécié la lecture du Procès-verbal, en 1963. « Votre livre m’a entraîné dans un autre monde, le vrai très probablement », écrit-il au futur Prix Nobel, ajoutant, prémonitoire : « Comme tout commence pour vous, cette promenade aura des suites. Tant mieux ! Car vous avez bien du talent. »
Lorsque le Général écrit à un écrivain, il utilise la formule : « Cher Maître ». Que signifie-t-elle ?
Vous savez, il s’adressait aussi de la sorte à Louis de Funès ! Il s’agit d’une marque de respect et d’affection teintée de majesté. Certains écrivains le lui rendaient bien. A la veille de sa mort, Cocteau a envoyé trois lettres, l’une à Morand, une autre à Picasso et la troisième à de Gaulle. « Mon Général, je vais mourir et je vous aime… », lui confiait-il.
Le Général a-t-il eu des ennemis parmi les écrivains ?
Assez peu et souvent à l’extrême droite, comme Jacques Laurent. De son côté, Charles de Gaulle s’est opposé à l’élection de Paul Morand à l’Académie française, en 1958, ne lui ayant pas pardonné d’avoir été ambassadeur sous Vichy. Il le laissera finalement entrer sous la Coupole, dix ans plus tard, mais ne le recevra pas à l’Elysée, comme la tradition le veut.
Il ne graciera pas Brasillach à la Libération…
Si un simple citoyen peut être condamné à mort, alors, dans l’esprit du Général, a fortiori, un intellectuel peut l’être aussi. Si je voulais être un peu provocant, je dirais qu’il s’agit là d’une marque de considération à l’égard des écrivains. « Il est mort comme un soldat », déclarait-il à propos de Brasillach.
Les commémorations de l’Appel du 18 juin tombent à pic au moment où la France affronte des difficultés importantes et doute d’elle-même.
Avec son appel à la résistance et à l’espérance, le général de Gaulle nous démontre que rien n’est jamais perdu pourvu que le peuple français se rassemble autour d’un cap clair et d’un projet cohérent.
Résister aujourd’hui, c’est donc refuser la capitulation économique et sociale, l’esprit de résignation qui voudrait faire croire aux Français qu’ils ne peuvent plus rien pour leur pays qui serait, bien que 5ème puissance mondiale, condamné au déclin.
Espérer c’est se battre pour le redressement économique sans quoi rien ne sera possible - ni le paiement des retraites, ni le maintien de la Sécurité Sociale, ni une vie digne de notre jeunesse - et pour un projet cohérent, à la fois efficace et juste, afin de le mettre en œuvre.
Mais, pour cela, il faut bien sûr au préalable briser les tabous, décoloniser le pays qui a pris l’habitude de prendre ses instructions à Bruxelles, à Francfort ou à Washington, et avoir l’audace de faire des choix nouveaux.
C’est pourquoi l’appel du 18 juin est si instructif, si « moderne » : il montre que si les Français reprennent en main leur destin, si l’intérêt supérieur de la Nation et le bon sens dictent à nouveau les choix de leur gouvernement, alors très vite le pays peut retrouver une dynamique, et une voie vers une société plus prospère et plus sûre d’elle-même.
18 juin 1940 : l’appel de la grandeur, du courage et de la vision
18/06/2010 10:30
Il y a 70 ans, un jour après la signature d’un armistice avec l’Allemagne, un ancien sous-secrétaire d’Etat à la guerre lançait un appel historique sur les ondes de la BBC qui allait bouleverser le destin de notre pays, un appel qui allait aussi en faire le plus grand des Français.
Quand la France était à Londres
Il est sans doute impossible d’imaginer à quel point la défaite militaire du printemps 1940 a été traumatisante pour un pays qui avait gagné une vingtaine d’années auparavant sa confrontation avec l’Allemagne. En quelques semaines, notre stratégie militaire avait été balayée avec la même aisance que le Reich avait mise à liquider la Pologne. Mais malgré la défaite, l’immensité de notre empire colonial permettait alors à notre pays de continuer le combat, même s’il renonçait au réduit breton.
Quelques jours auparavant, Charles de Gaulle était parti en Grande-Bretagne pour discuter un projet de fusion de notre pays avec son voisin. Dans cet épisode peu connu, Winston Churchill avait réussi à vendre cette idée à son cabinet en y accordant une grande importance à la France, pourtant humiliée militairement. Ainsi, notre pays aurait pu continuer le combat. Malheureusement, Paul Raynaud n’eut pas l’autorité ni la capacité de conviction de son alter-ego anglais.
Le jeune Général prit donc la décision de se rendre en Grande-Bretagne pour organiser la résistance à cette capitulation qui ne prenait pas en compte toutes les ressources de notre pays. Il réussit à convaincre quelques colonies de rejoindre son combat, puis fit organiser un réseau de résistance interne et rassembla une armée qui s’illustra sur toute la planète. Ce n’était pas la France qui était à Vichy, mais un régime de circonstances prêt à toutes les capitulations.
Quand le destin d’un homme fait le destin d’un pays
1940 : la France écrasée, battue, humiliée, en partie soumise. 1945 : la France vainqueur de la guerre, en partie libérée par elle-même, participant clé à la défaite du Reich. Tout ceci, nous le devons à un homme qui a su s’entourer et résister à des pressions insurmontables par un autre homme, seulement guidé par sa vision de l’intérêt général, par sa vision de son pays. En sachant se grandir dans les circonstances, c’est toute la France qu’il a su remettre au niveau qui était le sien.
Charles de Gaulle a su élever la France. Il a su élever les Français qui ont bien voulu suivre ce chevalier désireux de libérer sa « princesse de conte ». Il a pris tous les risques, ne faisant guère de cas de sa situation personnelle. Mais s’il a pu entraîner de la sorte, c’est aussi parce qu’il avait toujours un coup d’avance. Il était capable d’anticiper les évènements. Il avait vu avant les autres le rôle que les blindés allaient jouer. Dès juin 1940, il anticipait comment la guerre allait finir.
Ce visionnaire avait anticipé que « la Russie de toujours finirait par boire le communisme » ou même les récents évènements en Belgique, comme le montrece commentaire posté par RST sur le très bon papier de Malakine. En 1965, il avait prononcé ces mots qui trouvent une résonnance particulière avec la crise : « le laissez-faire ! le laissez passer appliqué à l’économie (…) a souvent, (…) donné au développement une puissante impulsion. Mais on ne saurait méconnaître qu’il en est résulté beaucoup de rudes secousses et une somme énorme d’injustices ».
Le Général de Gaulle est et restera un phare pour notre pays. Pour encore quelques siècles, ce qu’il a fait, dit et pensé pourra guider notre pays. Mais pour cela, il faudra des hommes capables d’oublier leur ego pour se mettre au service d’une idée qui les dépasse, la France.